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Dans des temps lointains,
amis, dans ces moments difficiles où votre jeune
vie s'éveillait et où vos premiers pas commençaient
à se faire sur un chemin difficile et long, des mains
attentives se sont tendues pour vous porter encore sur ce
chemin qui allait être un chemin d'épreuves
et de souffrance. Il faut de temps en temps qu'on y pense
à ces sacrifices faits pour vous amener à
cette maturité qui est le sens de vos jours.
Aussi, ne gâchez pas tout, jour après jour,
dans ce flottement difficile, dans cette remise en question
stérile qui n'apportent rien à vos vies.
Lorsqu'au
déclin du jour, le ciel tout à coup se nuance
de teintes de rouge et de noir, vous attendez avec impatience
qu'arrive enfin le soir où vous allez pouvoir, blottis
dans le silence, retrouver avec jouissance les éléments
de votre vie. Et parce que la porte est fermée, les
regards ne vont pas pénétrer et votre vie
va s'organiser
Vide des vies, enfants, vide des vies sur lesquelles plane
inlassablement, tournoyant et tournoyant encore, l'oiseau
noir des défaites accomplies.
L'oiseau
blanc aux ailes de nacre a volé sur vos destins mais,
enfants, dans un simulacre, une parodie de force et de chasse,
vous avez pris le fusil armé pour tuer cette pureté.
Quelle cible avez-vous choisie, enfants ?
L'oiseau noir qui obscurcit la vie ou la perle blanche qui
s'envole vers l'azur,
spectacle de beauté, oiseau pur qui semble emporter
sur ses ailes une vie, une vie si belle que vous auriez
dû rattraper très vite l'oiseau qui s'envolait
?
Mais
où était la cible, enfants ?
La pureté, l'amour, ou l'horreur du tourment ?
Car
vous avez froidement tué ce qui était votre
clarté !
Sur les fonds d'azur infini, le rapace aux ailes noires
continue son circuit sans fin
sans fin
éternellement,
sur la sphère de vos tourments ;
et sur le sol, immobile, boule de plumes blanches teintées
de sang, une colombe agonise ayant quitté le firmament.
Immobiles et muets, vous sentez la terreur qui monte en
vous et enfle au spectacle de l'horreur et votre cur
tout à coup se déchire et se gonfle :
« Mon Dieu, mon Dieu, Seigneur !
qu'ai-je fait,
ô mon Dieu ?
Mais pourquoi n'ai-je pas voulu
fermer les yeux, déjà pour ne pas voir le
ballet des oiseaux ?
Je ramasse, Seigneur, cette boule palpitante,
je la tiens maintenant dans mes mains frémissantes,
et son corps encore tiède pèse tant sur mes
doigts !
C'est maintenant, Seigneur, que je ressens l'effroi de ces
gestes trop durs !
Ah ! mon Dieu, fais que jamais ne durent ces instants de
remords où mon cur éperdu doit avouer
enfin qu'il n'aurait pas fallu tendre la main pour saisir
cette arme, car j'ai détruit, mon Dieu, la lumière
de ton âme !
Et ces plumes qui collent à mes doigts, toutes souillées,
Seigneur !
ce sang qui a coulé
cette vie qui s'est arrêtée, n'est-ce pas là,
mon Dieu, le symbole de notre cruauté, de notre
inutilité ?
Je tends les mains vers Toi, ô Seigneur mon Dieu,
et je voudrais T'offrir cet oiseau malheureux qui venait
dans l'effort vibrant de son aile, m'apporter cette offrande
si belle qui était l'élan de l'amour et que
j'ai détruite pour toujours
Je l'offre à
Ton amour, je l'offre à Ta tendresse ; j'ai
maintenant compris combien ce temps presse où il
me faudra reprendre le chemin d'une vie enfin remplie de
lendemains plus purs et plus chantants
Ô Seigneur, cette offrande du corps mort !
et moi
et moi qui encore et toujours triomphais dans
les sarcasmes, dans l'ironie, dans les phantasmes, sans
pouvoir comprendre enfin où était mon vrai
chemin !
J'approche cet oiseau de mon cur, Seigneur, et je
sais que même mes pleurs ne pourront faire renaître
à la vie ce que j'ai, hélas, détruit.
Ô mon Dieu ! mes lèvres se posent
mais
ce geste, si je l'ose, Seigneur, c'est pour reconnaître
l'erreur qui a accompagné mes heures, car j'ai peut-être
enfin compris le vrai sens de ma vie
Ô mon Dieu !
puis-je Te dire comme je suis malheureux
de ce drame qui s'est accompli ?
Pourquoi n'ai-je pas compris ?
Tu me regardes, Seigneur mon Dieu, et Tes yeux ne sont pas
haineux !
Pourquoi ne Te fais-je pas horreur ?
Tu n'exprimes que Ta douleur devant ces gestes inconscients
!
Inconscients ? non, je me mens car ils étaient voulus
et vrais ces gestes que j'ai faits !
C'est vrai que j'ai tendu la main pour interrompre le chemin
de cet oiseau qui s'envolait vers des plans d'Eternité
; et c'est moi, le criminel, qui ai brisé ses deux
ailes pour l'empêcher de s'en aller !
J'ai sacrifié sa vie, mon Dieu ;
pourras-Tu baisser les yeux
sur mon remords et ma souffrance
et me donner enfin la chance
de m'en aller, un jour lointain,
ayant découvert le chemin
qui me conduit à Ta grandeur ?
Pourras-Tu me donner le bonheur
et m'offrir enfin l'espoir d'être digne de chanter
Ta gloire ?
»
«
Sur cet oiseau blessé, image de lumière,
nous avons projeté l'élan d'une prière,
et les ailes blessées se sont régénérées,
et le sang qui coulait s'est aussi arrêté
Nous l'avons serré dans nos mains
et accompagnons son chemin
vers des Plans d'Eternité
où il va retrouver sa beauté
Et
si un jour, dans le silence, immobile, tu regardes la danse
des oiseaux dans le ciel bleu, tu écarquilleras les
yeux car, au milieu de ce ballet, tu pourras regarder voler
un majestueux oiseau blanc aux ailes tachées de perles
de rubis et de sang, et ébloui, tu te souviendras,
enfant, qu'un jour, sous le ciel obscurci, tu avais cru
arrêter sa vie
Et
cet oiseau insaisissable
volant dans l'azur impalpable
viendra lancer comme en un jeu
le dernier cri de son adieu
pour repartir enfin vers Dieu,
vers sa Lumière, vers sa Bonté,
dans un Monde d'Eternité
où il n'y a pas de jours, de soirs
et où ne vibre que sa Gloire
»
Raphaël
Archange
médium : marcelle olivério
Si
Dieu n'avait pas créé les grains de sable,
les Humains les auraient inventés pour faire naître
le désert...
Si Dieu n'avait pas créé de précipices,
les Humains les auraient creusés pour y perdre leurs
pas...
Si Dieu n'avait pas laissé souffler le vent déchaîné
et la tempête horrible, les Humains les auraient suscités
pour bouleverser leurs vies...
Mais
Dieu a créé le zéphyr, l'eau cascadante,
les fleurs qui enchantent, est-ce que les Humains savent
encore laisser le doux zéphyr embrasser leurs cheveux,
l'eau rafraîchir leurs fronts, les fleurs embaumer
leurs jours ?...
Dieu a créé la Mort pour que la Vie renaisse,
les Humains ont détruit la Vie pour que la Mort arrive...
S'ils
pouvaient, ces Humains, se souvenir que Dieu a un jour fait
naître l'Amour, fait jaillir la Lumière des
Ténèbres, écarté les voiles,
bouleversé les Mondes !...
S'ils pouvaient se souvenir de cette main de Lumière
qui a un jour montré le chemin à suivre !...
Mais
Dieu a créé le chemin, et les Humains, eux,
ont perdu le sens de l'orientation voulue...
Dieu a créé le jour, et les Humains ne peuvent
appeler que la nuit !...
Gouffre immense !...
Tourbillon des Ombres qui emporte et détruit,
gouffre infini où se perd une Humanité
qui ne veut plus entendre,
qui ne veut plus comprendre,
qui ne veut plus... aimer
Et
ces grains de sable que Dieu a fait naître, ne peuvent
être utilisés par ces Humains pressés
que comme un linceul lourd qui ne fait de la Vie qu'un...
désert.
Archange
Raphaël
Quand le Ciel parle
Sur
l'horizon de mes "pourquoi"
Pourront-ils mettre un jour
la joie,
Le bonheur, la vie et l'espoir
De découvrir enfin sa
Gloire ?
Sur
l'horizon de mes "jamais"
Pourront-ils apporter la clarté
Qui éclairant enfin
ma route
Pourra dissiper tout mon doute
?
Sur
l'horizon de mon angoisse,
Bloqueront-ils la main qui
froisse
Et qui déchire avec
ardeur
La trame moirée du bonheur
?
Sur
l'horizon de ma détresse,
Pourront-ils dispenser la caresse
Qui apaisera mes tourments
En nettoyant mon cur
méchant ?
Sur
l'horizon de mon défi,
De ma haine, de ma jalousie,
Jetteront-ils enfin un voile
Doux et brillant comme une
étoile ?
Sur
l'horizon de mon demain,
Vont-ils enfin tendre la main
Pour me donner la charité
De leur amour, de leur bonté
?
Sur l'horizon de mon attente,
Immobile au bord de la pente,
Voudront-ils arrêter
les pas
Qui font d'une vie un trépas
?
Ils
ont réuni dans leurs mains
Pourquoi
jamais
défis
demains
Détresse
angoisse
chagrin
attente
Et ils ont adouci la pente
Que mes pas devaient emprunter
Pour aller vers la vérité,
Vers le bonheur et vers la
joie
Que j'ai pu trouver dans la
foi.
Sur
l'horizon de mon vécu,
Ils m'ont montré, à
moitié nu,
Blessé, livide et chancelant,
Jésus penché
sur mes tourments.
Ils ont fait briller la lumière
Qui a éclairé
cette ornière
Où, abject, je me blottissais
Sans savoir que mon temps passait.
De
la nuit ils ont fait le jour,
Ensoleillé et plein
d'amour,
Où j'ai découvert
dans la joie
La réponse à
tous mes "pourquoi".
C'est
un horizon de bonheur
Qu'ils ont offert à
mon malheur,
Et j'ai enfin trouvé
l'espoir
De vivre un jour près
de ta Gloire
Oui, j'ai découvert ta raison,
Car Tu es mon seul horizon !
Raphaël archange
médium : marcelle olivério
Vie
!
Amour !
Chagrins,
Larmes,
Regrets,
Souffrance,
Désarroi,
Dégoût,
Chute,
Puis
Repentir,
Travail,
Transformation,
Récupération,
Régénération,
Evolution,
Attente,
Espoir,
Découverte,
Vie !
Amour éternel !
Raphaël Archange
médium : marcelle olivério
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Loin
des lumières et des rumeurs, je suis tapi au fond
de ma peur et dans l'obscurité moite et difficile,
j'attends
Maîtres infâmes qui terrorisent,
maîtres sinistres qui brutalisent et vomissent la
peau trop sombre et le front ruisselant de la sueur de la
peur, de l'angoisse de la mort !
Esclave toujours !
Foulé aux pieds, enchaîné
à ma vie de misère, à l'horreur d'une
galère où nulle lumière ne luit,
je suis l'esclave, je suis
le Noir.
Sous
le soleil ardent qui brûle trop souvent ma peau, j'ai
peur et je tremble
Mes mains ensanglantées, mon dos trop souvent écorché,
je ploie sous le fardeau trop lourd de moments et de jours
qui s'étirent en déchirant mon âme,
-en emportant mon âme-
en brûlant comme une flamme les instants de ma vie
qui s'enfuit.
Tapi dans mon désespoir,
je suis l'esclave, je suis
le Noir.
Les chaînes sont tombées de mes pieds, mais
je suis toujours entravé à l'horreur de mes
réalités.
Le soleil brille-t-il pour moi ?
Ma vie s'écoule,
long fleuve de désespoir emportant mon chagrin, ma
souffrance, mes
espoirs, et du matin au soir, tristement,
je pleure dans le silence de mes heures,
car je suis toujours l'esclave, je suis
le Noir.
Nul soleil ne peut briller pour moi !
L'ombre sinistre de la mort, de la souffrance et de l'émoi
est toujours là, accompagnant mes pas sur ce chemin
trop plein d'horreur où je voudrais voir les heures
emporter mon souffle et ma vie, mais il me faut attendre
sans voir poindre le moindre espoir
car, définitivement, je suis l'esclave, je suis
le Noir.
Mes plaintes et mes mélopées montent vers
Dieu et je n'ose lever les yeux vers sa Grandeur, vers sa
Beauté. Je prie pourtant, et dans mon chant je pleure
mes espoirs de bonté, de patience et d'attention,
mais les jours passent, tombent les soirs
et je ne suis que l'esclave, je ne suis que
le
Noir.
Lourdes étaient les chaînes à mes pieds
et brûlantes les plaies de mon côté
La terre est basse, la terre est noire, noire
comme moi qui suis l'esclave, qui suis
le Noir.
Pourtant, lorsque mon cur est trop lourd, il me semble
que parfois, je sens, blotti tout contre moi, un Etre pur,
un Etre bon qui me regarde tendrement, et qui m'offre soudain
le pouvoir de vivre en pensant que pourtant,
je suis l'esclave, je suis
le Noir
Regarde-moi avec amour, regarde-moi avec ferveur, et je
verrai s'enfuir ma peur ; les nuits seront illuminées
!
Je pourrai vivre dans la clarté de la vie
et de l'espoir
même si je suis encore l'esclave,
même si je suis encore
le Noir.
Lumière et beauté sur ma vie !
Ma mélopée s'envolera, et mon âme aussi
suivra car je trouverai le chemin qui me conduira, demain,
au Paradis lumineux où je retrouverai mon Dieu -un
Dieu d'Amour et de Bonté- qui m'offrira dans la beauté
de divins soirs l'oubli de ma détresse, de ma souffrance,
en me disant
que j'ai eu la chance d'être l'esclave, d'être
le Noir ;
car le jour succède à la nuit, la beauté
vient, l'horreur s'enfuit,
et il suffit d'une prière pour découvrir la
vie entière la Lumière et la Beauté.
Il me tiendra alors les mains, Il me serrera sur son cur
et alors je regarderai, en bas, le maître tremblant
de peur, qui n'osera lever les yeux vers celui qu'il a maltraité
car, là-haut, près de mon Dieu, je serai enfin
heureux !
Car je ne serai plus l'esclave, et ma peau ne sera plus
noire, mais, lui, là-bas, bien malheureux, se jettera
aux pieds de Dieu pour murmurer, dans un sanglot, ces quelques
mots :
« Oh ! qu'ai-je fait à cet esclave ?
Oh ! J'ai vomi cette peau noire !
Mais pourrai-je
un jour oublier que ces lourdes chaînes qui entravent
sont le symbole avilissant de mon âme éternellement
noire ?
»
« Relève-toi, ô maître torturé
!
le temps des révoltes est passé car,
au cur de ce paradis, je peux te dire que j'ai compris
qu'un cur de Blanc, qu'un cur de Noir ne peuvent
vibrer que d'un même espoir, d'un même élan,
d'un même amour, car s'y blottira pour toujours un
Dieu pur et éternel, et ma mélopée
sera belle pour offrir ce jour à mes frères,
mes frères esclaves, mes frères noirs, la
tendresse, l'amour et l'espoir
Paix
Amour et Vie
»
Archange
Raphaël
médium : marcelle olivério
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Le
pourquoi de la vie
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